Ce 24 juillet dernier, le studio suisse Blindflug Studios sortait sur Steam et PlayStation 4, AirHeart un jeu de pilotage d’avion où se mêlent craft et amélioration de son équipement, combats contre des pirates de l’air et pêche de poissons volants, et ce, dans un univers haut en couleurs…
Un bel hommage
AirHeart est un beat’em all / rogue-like se déroulant dans un univers dieselpunk et dans lequel nous suivons les aventures d’Amelia, une jeune pilote et mécanicienne, pleine de ressources. On notera l’hommage à Amelia Earhart, première femme ayant traversé l’océan Atlantique en avion en 1928. Comme sa célèbre homonyme, l’héroïne est une aventurière.
Elle vit sur Granaria, une ville flottante, et son rêve est d’acquérir gloire et fortune en pêchant une baleine légendaire. Pour se faire, elle va devoir se frayer un chemin de Granaria, jusqu’à la Stratosphère, en amassant poissons et débris, qui lui serviront de matériaux pour améliorer son avion. Et évidemment tout ceci ne pourra se faire sans qu’elle ne fasse face à de nombreux ennemis…
La direction artistique est très plaisante, avec cet univers qui rappelle un peu l’excellent Skies of Arcadia.
Garde la pêche
Le jeu se compose donc de plusieurs “étages”, et la customisation de son avion en est une composante importante. Pour améliorer son appareil, il est nécessaire de pêcher les poissons volants (pas des exocets, mais de la poiscaille qui vole, littéralement) pour en extraire l’huile qui sert à la vente. Cette activité est donc la principale source de revenus pour l’amélioration de l’appareil.
Mais attention ! La surpêche a de véritables conséquences. Elle peut provoquer l’apparition d’espèces invasives (méduses, poulpes, oursins), qui ne rapportent pas d’huile…
Cette gestion de la population de poissons donne un aspect stratégique à cette partie de pêche.
En effet, si tous les poissons d’un niveau sont pêchés, la population y disparaît… Il est possible d’avoir une idée de la quantité de poissons restante en appuyant sur pause ou en arrivant dans le niveau. La population est régénérée d’environ 20% à chaque excursion.
Ascenseur émotionnel
Autre point important, à chaque excursion, nous partons de Granaria, l’île de départ. Le chemin vers la Stratosphère est séparée en plusieurs zones composée de 4 étapes, dont la dernière nous confronte à un boss. Petit point regrettable, il n’est pas possible de redescendre d’un étage… Le joueur est obligé de continuer à s’élever où de rentrer à Granaria pour refaire tout le chemin.
Dans le même ordre d’idée, le fait de devoir repartir systématiquement de Granaria, peut vite devenir ennuyeux, après quelques heures de jeu, les étages inférieurs n’ayant plus aucun intérêt…
En cas de problème et si l’avion est gravement endommagé, nous rentrons dans un mode “Crash” où l’on doit essayer de limiter les dégâts et éviter le Game Over, en se crashant sur Granaria. Même “réussi”, le crash n’est pas sans conséquence car le joueur perd tout le matériel récupéré et à cela s’ajoute un risque de perdre des améliorations de son équipement… Fort potentiel de frustration, si ça arrive après avoir durement récupéré des matériaux rares !
Ace combat
Niveau armement, le jeu propose une sélection de canons très variée ainsi qu’un harpon qui donne d’énormes possibilités au niveau du gameplay. Il peut en effet être utilisé à but lucratif pour la pêche, mais également lors des combats aériens où il sera par exemple possible de harponner un avion ennemi et de le faire s’écraser contre un rocher en utilisant astucieusement la force centrifuge. Habile.
Comme précisé plus tôt, il sera absolument nécessaire de faire un peu de craft et d’améliorer son avion pour faire face aux dangers des niveaux supérieurs. Le craft permet de fabriquer des parties d’avion, qui seront disponibles dans le hangar, lieu de personnalisation de l’avion.
Le système est assez classique, permettant au joueur de tester différentes combinaisons de matériaux (un peu à la manière d’un Mastermind) afin de créer les nouvelles pièces. Les possibilités de personnalisation sont quant à elles incroyables : châssis, moteur, ailes, peinture, armes, tout y passe, et les choix sont nombreux. Un plus non négligeable pour diversifier le gameplay lors des combats aériens.
Alors ce AirHeart ?
Attention aux allers-retours vers Granaria qui peuvent rebuter à la longue, mais après tout, c’est chose commune dans les Rogue-like. Pour les joueurs PC, la manette est recommandée, la jouabilité avec le clavier n’étant pas bien terrible…
Ce jeu est, malgré ces quelques points, une bonne surprise, avec une direction artistique soignée, et un gameplay très prenant. Le système de craft et la personnalisation sont réussis et on se surprend à y passer un long moment.
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