Sorti mi-janvier dans nos salles, Live by Night est le dernier film réalisé par Ben Affleck. Tiré du roman homonyme de Dennis Lehane, le film nous transporte dans les fabuleuses mais aussi tristement célèbres années 20/30, à Boston. Période de la Grande Dépression et de la prohibition, Live by Night marque le retour du film noir, avec ses gangsters, ses crimes passionnels et ce côté rétro très sexy. La bande-annonce (bien qu’elle en montre un peu trop comme toujours) avait réussi à captiver mon attention, à moi d’essayer de captiver la vôtre.
Powerful men don’t have to be cruel.
Tout est là pour faire un bon cocktail dans Live By Night. Cela va de la photographie à couper le souffle, au sens du détail dans les costumes d’époque. Chapeaux, costumes 3 pièces, voitures vrombissantes, paillettes et alcool. Car bien qu’il était interdit de produire, vendre ou acheter de l’alcool durant la prohibition, la boisson restait la clé de voûte de la nation. Et c’est sur ce pilier notamment que s’appuie le film, dans un bon mélange de clichés et d’action.
Joe Coughlin (Ben Affleck) est un homme désabusé par l’injustice et les horreurs de la Grande Guerre. Si bien qu’à son retour au pays, il décide d’être son propre maitre. Il va où son intérêt le mène, et s’il faut être « sans foi ni loi », il n’hésite pas à endosser son costume de bandit. Mais faire chevalier seul dans une ville où les différentes mafias se livrent une guerre sans relâche, n’est pas une mince affaire. Et pour survivre, il est souvent nécessaire de faire des choix. Aux lourdes conséquences parfois.
This is heaven. Right here. We’re in it now.
Encore une fois, après Argo, Ben Affleck nous livre tout son talent avec cet hommage aux films de gangsters. Bien qu’il y ait peu de surprises (et c’est pour ça que je ne souhaite pas vous en dire plus sur l’intrigue en elle-même), le tout tient bien la route. D’une part grâce à un casting impressionnant et d’autre part grâce à la justesse des propos.
Le film est quelque peu long (plus de 2h quand-même) et inégal dans sa construction, car il prend vraiment le temps d’installer les différents situations. Que ce soit à Boston et plus tard sous le soleil brûlant de Floride.En effet, l’histoire retrace plusieurs périodes de la vie de Coughlin, ce qui ne rend pas facile la narration, même si sa voix-off n’est jamais très loin pour nous susurrer quelques anecdotes.
Puissants et violents, chaque coup est impressionnant. Qu’il soit porté avec les mains, les pieds ou une arme. Cela fait d’autant plus mal de part le réalisme de la mise en scène. Aussi, comment ne pas parler des autres acteurs et actrices qui portent le film. Si j’ai trouvé Zoe Saldana un peu légère, je ne peux que saluer les prestations de Sienna Miller et surtout d’Elle Fanning, qui malgré son jeu âge impressionne par son talent. Je l’ai trouvé brillante. Sous tout point de vue. Et pour le coup, ça me fait penser que pour une fois, les femmes sont tout aussi bien mises en avant que les hommes. Ce qui n’est pas courant dans ce genre de film et de contexte. Puis, bien qu’il ne fasse jamais l’unanimité, Ben Affleck demeure également talentueux devant la caméra. Je ne sais pas si c’est le borsalino qui m’a séduite, mais j’ai trouvé que le rôle lui collait très bien, et le rendait même plutôt sexy.
Incontestablement, Ben Affleck réussit encore à captiver son public et pour peu que vous soyez fan du genre, Live By Night vous plaira sans doute aussi. Pour ma part, je vais probablement savourer sa version littéraire, pour faire durer le plaisir un peu plus.
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.