Le festival PLAY Paris Powered by PAX qui a eu lieu du 21 au 22 avril à la Grande Halle de la Villette, devait s’affirmer comme la déclinaison française des conventions Penny Arcade Expo (PAX). Qu’en fut-il ?
“For Gamers, By Gamers”
Ce festival était l’occasion de se retrouver entre passionnés ou curieux, pour deux jours durant lesquels les jeux d’hier et d’aujourd’hui furent mis à l’honneur… Jeux de société, Jeux sur console, Salle d’arcade avec DJ et crédits illimités (!), tournoi de Jankenpon (!!), des tournois Esport, des conférences… Un programme dont la variété ne fait pas mentir les organisateurs qui avaient annoncé la couleur sur leur site en décrivant leur événement : “For gamers, by gamers”.
L’embarras du choix
Pour cette première édition, le salon n’était pas bondé. Les visiteurs avaient l’occasion de faire quelques achats dans des boutiques de jeux rétro, comme Pix Elec, ou de livres sur l’histoire de nos jeux préférés avec l’équipe de passionnés des éditions Pix’n’Love.
C’était aussi l’occasion de découvrir des jeux de société dérivés de séries de jeux vidéos aux lore vaste et bestiaire varié… Et, évidemment, Bloodborne et Dark Souls sont de parfaits candidats pour ce type de déclinaisons.
Des espaces de freeplay à foison
Extra Life Café, Coin op Legacy, HFS Play et First Attack étaient de la partie pour nous proposer un Village Arcade impressionnant, comprenant une cinquantaine de bornes d’arcade, ainsi qu’un Village Console s’étalant sur une surface de plus de 800 m².
De quoi ravir un large panel de joueurs de tous âges, qui ont pu tester de vieux jeux d’arcade (j’ai pu prendre une raclée mémorable sur Hokuto No Ken fighting qui n’a pas perdu son charme) ou se défier entre amis dans une partie endiablée de Mario Kart Double Dash à 16 (foutue carapace bleue).
Des espaces Switch et PS4 étaient également disponibles. J’en ai profité pour tester Blazblue Cross Tag Battle , un jeu de combat où se croisent combattants de Blazblue mais également de Persona 4 Arena ou RWBY. Le nouveau God Of War n’a pas été oublié et était disponible sur une dizaine de PS4. Une claque visuelle…
Le retrogaming à l’honneur
On ne peut parler de ce festival sans rendre hommage à l’incroyable travail de l’association MO5.com, partenaire du festival, qui oeuvre pour la préservation du patrimoine vidéoludique et a fortement participé à l’ouverture du rétrogaming au public français.
Il ne faut pas oublier Le Club des Sacs, qui avait mis à disposition Pc-Engine, Dreamcast, Saturn Japonaise, Famicom, Super Famicom… Un vrai bonheur pour les joueurs qui ont connu ces jeux à leur sortie…
De nombreux jeux rétro étaient donc en accès libre dans le Village Console : Powerstone, House of the dead 2, Mario Bros NES, Sonic The Hedgehog Megadrive, Super Ghouls’n Ghosts, Hotel Mario, Super Turrican, et même l’immonde Link Faces of Evil sur feu la CD-I de Philips, que j’ai tout de même eu plaisir à revoir ne serait-ce que pour le souvenir mêlé de rires et de larmes…
Et il y avait aussi (et surtout !) un stand Dragon Ball Z, où j’ai pu rejouer à l’Appel du Destin (1994) ou Shin Butoden 2 (le meilleur et à la traduction française légendaire).
C’était une véritable rétrospective des différents jeux Dragon Ball, avec à chaque stand, une description détaillée et très instructive du jeu dans le contexte de sa sortie. Il y avait même Hyper Dragon Ball Z, un jeu venant de Mugen qui a eu énormément de succès avant la sortie de DB Fighterz (et qui a d’ailleurs toujours une grosse communauté derrière) ou encore Idainaru Son Goku Densetsu, un jeu moins connu en France car sorti sur PC Engine et jamais localisé dans nos contrées. C’est un épisode particulier où l’on revit l’histoire de Son Goku, racontée par Son Gohan à son petit frère…
Le e-sport pour les compétiteurs
En plus des différentes bornes d’arcade, et consoles proposant des jeux de combat récents (DB FighterZ, BlazBlue Cross Tag Battle) ou plus anciens (Street Fighter II Turbo), les plus motivés pouvaient également se défier lors des tournois de Pokken (Switch), StarCraft II, les coupes de France de Street Fighter V et de DB Fighterz, tous diffusés sur Twitch.
J’ai, pour ma part, pu assister au tournoi de DB Fighterz, remporté par WhiteBl4ck, Alioune et Kent Junior, et apprécié le niveau des meilleurs joueurs français actuels. Le tournoi, commenté par l’indéboulonnable Ken Bogard, avait lieu dans la grande arène. L’ambiance était au rendez-vous, notamment lors des matchs d’Efie, qui a fait forte impression lors de cette finale.
Les “indies” ont répondu présent !
Comme annoncé, les visiteurs ont pu profiter des créations des développeurs indépendants. Quelques-uns ont particulièrement attiré mon attention :
Main Frames, un jeu développé par Théophile Garnier, consistant en un mélange de plateforme et de puzzle dans un univers largement inspiré de l’OS Windows XP ! Original et ingénieux, le jeu dégage une ambiance particulière qui m’a séduit.
Genetic Disaster, un rogue-lite disponible sur Steam fortement axé sur la coopération. Chaque joueur dirige ici un personnage, une espèce de chimère, fruit de manipulation génétique d’un savant fou, et possédant des pouvoirs allant de la téléportation au bouclier de zone, dans un donjon rempli de niveaux générés aléatoirement. Mention spéciale au style graphique qui m’a fortement plu. Un jeu au gameplay intuitif qui, de par sa nature collaborative, promet de belles parties à plusieurs. Entre les différentes armes, personnages et niveaux, la durée de vie ne sera pas un problème. Et surtout, chose que l’on voit de plus en plus rarement de nos jours, à l’ère du multi en ligne, il est possible de jouer à 4 sur le même support, dans la même salle, entre potes !
J’ai pu tester le jeu avec un autre visiteur et très vite la timidité apparente du départ a laissé place à une communication plus franche, de celle qui se crée entre soldats d’un même bataillon, surtout quand notre nouvel ami nous ressuscite, et puis, pour finir en beauté, des cris de rage lorsque le boss nous abat malgré nos efforts. Un jeu au très fort potentiel ludique et dont on peut saluer la réalisation.
Un festival prometteur
Le programme du festival, bien pensé, peut plaire aux passionnés comme aux nouveaux venus. Vivement la prochaine édition, en espérant qu’elle attire un peu plus de monde.
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