Quoi de mieux pour relancer un peu l’activité du blog qu’un article spécial Cinéma ?! Aujourd’hui, je souhaitais vous parler d’un des derniers films que j’ai vu en 3D. Il s’agit du film 300 : la naissance d’un Empire, (ou Rise of an Empire, en anglais) qui poursuit en parallèle les événements racontés dans le film de Zack Snyder sortis en 2007. Une adaptation du roman graphique de Frank Miller qui mettait en scène la Bataille des Thermopyles, opposant le roi Léonidas et ses 300 soldats spartiates à Xerxès et l’immense armée perse.
Dans cet opus, ce ne sont plus les Spartiates qui sont mis à l’honneur, mais les Athéniens. Menés par le général Thémistocle (Sullivan Stapleton), c’est en mer que se déroule la bataille, à coups de vagues meurtrières et de litres d’hémoglobine, afin de défaire la flotte perse à la tête de laquelle se trouve l’envoutante Artémise ( campée par Eva Green), bras-droit de Xerxès.
Mais que vaut réellement cette relève ? Sullivan « Thémistocle » Stapleton est-il à la hauteur de Gérard « Leonidas » Butler (<3) ?
Posons les bases
Avant toute chose, il ne faut pas se voiler la face par rapport à au film : Personne ne va le voir en s’attendant à une trame scénaristique digne d’un chef-d’œuvre d’une production indépendante. Le scénario ne brille pas par son intelligence, et au final, c’est n’est pas ce qui lui est demandé. C’est plutôt le genre de film où on veut en avoir plein la vue et oublier son cerveau durant 1h42 environ. Qui pour savourer des combats joliment chorégraphiés, qui pour se délecter d’apollons aux muscles saillants et huilés.
Différent mais pas tant que ça
Fini les couleurs ardentes de la fière Sparte. Le rouge, l’ocre et le cuivré du premier film ont laissé place au bleu de la mer et des manteaux athéniens, au gris et au noir. L’ambiance est radicalement différente à l’écran, plus sombre, plus violente. La chaleur suffocante de terres s’est transformée en grisaille glauque et humide, signe de la nouvelle menace qui surgit par la Mer, contre les Grecs pour les submerger. En effet, l’eau est omniprésente, qu’il s’agisse de la pluie ou des vagues déchainées. Attention, noyade imminente, et ça fonctionne bien.
Cependant, là où le premier film offrait au spectateur une touche graphique « inédite » et très particulière, dans le traitement de l’image et des séquences ralenties (marque de fabrique de notre bien-aimé Snyder), 300 La naissance d’un Empire n’apporte rien de très novateur au cinéma contemporain. Est-ce que c’est grave? Non.
Même si je comprends la frustration de ceux qui auraient aimé que le film tienne les mêmes promesses que son prédécesseur et revendique une nouveauté visuelle qui marque les esprits, il n’en reste pas moins intéressant visuellement parlant. Les plans sont spectaculaires et très soignés, et au final, le film correspond au genre qu’il met en scène. Comme à l’époque des Jeux du Cirque, on nous sert sur un plateau de la violence, du sang et de l’épique, avec une touche d’héroïsme en plus.
Un casting en dents de scie
Pour ma part, je trouve le casting très inégal mais pas spécialement mauvais. On se retrouve avec un héros avec un brin en moins de charisme et des personnages secondaires peu convaincants ou sous exploités. Je pense notamment à Xerxès qui ne tient lieu que de figurant (ce qui est dommage vu le nombre d’heures nécessaires au maquillage de Rodrigo Santoro, pour assurer le rôle).
Heureusement, les femmes sont là pour relever le niveau !! Lena Headey a délaissé son trône de fer à Port-Réal, pour endosser à nouveau les drapés de la belle Reine Gorgo, et ce n’est pas pour nous déplaire même si j’aurais aimé la voir encore plus. Il faut dire que c’est surtout Eva Green qui crève l’écran et qui porte à elle toute seule, presque tout le film. Des yeux clairs cerclés de noir et une chevelure aussi sombre que les ténèbres, elle nous envoute en Artémise, générale de la flotte perse et guerrière impitoyable en quête de vengeance. Elle massacre et trucide si bien qu’on ne peut l’aimer que d’avantage, elle qui parvient à faire éclipse au presque dieu qu’elle sert.
Âmes sensibles s’abstenir, 3D aussi
Pas de révolution du côté de la 3D non plus, on saluera un effet de profondeur un peu plus poussé, mais rien de transcendant. Niveau violence et brutalité, on est monté d’un cran par contre. 300 (1er du nom) était déjà violent et bien sanglant pour l’époque, mais le 2ème l’est encore plus. Scène de sexe (inutile ?), massacres, viols, membres tranchés qui volent un peu partout. Ça envoie… Heureusement que le sang est en image de synthèse et que ça se voit!
Et au final, ça donne quoi ?
Un bon moment au cinéma durant lequel on se laisse porter par le bruit des épées et des flots. Sans plus, ni moins. Ne cherchez pas plus loin, vous serez déçus sinon.
Ca a été mon cas pour cette ‘suite’, trèèèès déçu, certainement car j’en attendais au moins autant que le 1er épisode, qui a été, et est toujours, une vraie claque !