Le cinéma français nous a habitué à ses films d’auteur et à ses comédies, mais il lui est toujours un peu difficile de sortir de son moule. Pourtant quelques-uns s’y essayent en proposant de l’action ou du fantastique. Peu sont ceux qui réussissent, cependant. Arès est l’une de ces réussites, selon moi, alors il me tarde de vous en parler.
« Dans un futur proche, l’ordre mondial a changé. Avec ses 10 millions de chômeurs, la France fait désormais partie des pays pauvres. La population oscille entre révolte et résignation et trouve un exutoire dans des combats télévisés ultra-violents où les participants sont dopés en toute légalité et où tous les coups sont permis. Reda, dit Arès, est un ancien combattant qui vit de petits boulots de gros bras pour la police. Tout va changer lorsque sa sœur se fait arrêter et qu’il doit tout mettre en œuvre pour les sauver : elle et ses filles. »
Voila, les bases sont posées. S’inspirant librement de l’actualité et des problématiques sociales actuelles, Arès est un film que l’on nomme « d’anticipation ». Dans cette dystopie qui nous plonge dans un Paris post-apo, rongé par la crise, le chômage et la misère, l’humanité lutte pour survivre. Les laboratoires pharmaceutiques s’arrachent le pouvoir, le dopage est légal et encouragé, le corps est devenu une marchandise. Il suffirait d’une étincelle pour que le peuple, déjà surmené, se soulève.
Réalisé par Jean-Patrick Benes, le film Arès nous place en 2035, dans un climat tendu et critique. Reda (Ola Rapace), dit Arès, cet ancien champion de pugilat mis au placard suite à une mauvaise réaction à un produit dopant, vit au jour le jour, enchainant petits boulots et combats crades. Mais tout bascule le jour où sa soeur, une journaliste militante, se fait prendre par la police…
Étant très friande de ce genre, que ce soit au cinéma ou dans la littérature, je suis vraiment heureuse de voir qu’une production française se soit lancée dans un film de science-fiction. C’est extrêmement rare, du coup, quand c’est réussi comme ici, ça fait plaisir. Certes, tout n’est pas parfait mais l’intention est déjà très bonne. et c’est agréablement surprenant.
Les plans se succèdent de la même manière qu’on tourne les pages d’un comics. L’action est vibrante et percutante, on ressentirait presque l’impact de chaque coup de poing. De plus, il est impossible de ne pas ressentir l’influence des grands films du genre sur le réalisateur. Sans être un Blade Runner ou un Les Fils des l’Homme, Arès se défend plutôt bien, en mettant un scène une sorte d’anti-héros embarqué dans une histoire qui le dépasse.
Personnellement, c’est un véritable petit coup de coeur. Même si j’aurais aimé une bande son plus personnelle et un peu moins de filtre gris à l’image, je suis ressortie de la salle avec beaucoup de satisfaction. foncez dans les salles, dès ce mercredi 23 novembre !!
Pour finir, un site d’information a été créé à l’occasion de la sortie du film, en s’inspirant des sujets traités. C’est un petit clin d’oeil, très bien pensé 🙂
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