Cinq ans séparent les deux volets du jeu Gravity Rush. Initialement sorti sur PS Vita, le premier était passé à la moulinette des remaster pour s’adapter à la PS4. C’était sans doute pour anticiper l’arrivée du deuxième jeu, en ce début 2017. Mais mis à part le grand plaisir de retrouver Kat et Raven à l’éran, qu’en est-il de Gravity Rush 2 ?
Le charme de l’ancien
Je ne vous refais pas toute l’historique, mais j’avais eu un très gros coup de coeur pour Gravity Rush, dans sa version PS Vita. Pouvoir me replonger dans son univers dans une potentielle suite m’a donc fait chaud au coeur. Surtout après m’être remise dans le bain, avec la version remasterisée. Pouvoir jouer avec la gravité, l’arrivée de nouveaux pouvoirs, de nouvelles tenues pour Kat, des vilains Nevis à n’en plus finir… Puis Raven ! Bref, j’avais hâte. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Je ne sais pas si c’est parce que j’en attendais plus du jeu que j’ai fini par être déçue de son contenu.
Coté histoire, c’est l’encéphalogramme plat. La légèreté du scénario est grandement en cause. Là où le charme avait opéré, il y a 5 ans, ici c’est le néant. On enchaine les quêtes sans trop comprendre où on nous emmène. Et quand on remet tout bout à bout, mis à part quelques passages sympas, il n’en reste qu’une sensation de vide. En plus, pour peu que vous n’ayez pas refait la version remasterisée sur PS4, la piqûre de rappel à propos des événements passés est assez faible (pour ne pas dire inexistante). Ainsi, malgré de nombreux clins d’oeil à d’anciens personnages, situations ou costumes, Gravity Rush 2 fait l’impasse sur son prédécesseur.
La Reine de la Gravité a perdu sa couronne
Heureusement Kat et Raven sont là pour sauver les pots cassés. C’est du moins ce que j’ai essayé de me dire. Malheureusement, l’ajout de deux nouveaux styles de combats gravitéens (Lunaire et Jupiter) plutôt cool, ne fait pas mieux passer la pilule. Evidemment, pouvoir jouer avec la gravité entraine forcément une certaine désorientation et quelques déplacements approximatifs. Nous dirons que c’est ce qui fait le charme et la maladresse de Kat. Cependant, il est vraiment dommage ne voir que les défauts de gameplay n’ont presque pas changé depuis le premier jeu. Les mouvements de caméra sont encore plus chaotiques qu’avant, le manque d’un « lock » des ennemis se fait gravement sentir et les attaques manquent constamment leur cible. Je pensais avoir arrêté de rager après avoir terminé The Last Guardian, mais voila que Japan Studio m’avait gardé encore une bonne dose de colère sous le coude.
Heureusement, tout n’est pas si noir dans ce tableau. Le style graphique et la présentation du jeu est toujours aussi chouette. Le plan global jouable a été pensé dans la verticalité et c’est assez chouette de constater qu’au-délà des nuages il y a encore des fragments de ville. Ou qu’au fin fond d’un gouffre, on peut trouver un bidonville en danger. Même le style BD des animations a été gardé, et c’en est plaisant.
Cependant, le constant reste triste pour moi. Après une bonne vingtaine d’heures de jeu, j’en ressors avec le sentiment de ne pas m’être amusée. Le comble, pour un jeu dont j’adore l’univers et les héroïnes. Les envies d’écraser la manette au sol et de laisser chuter Kat a l’infini ont été nombreuses. Un peu trop même, que pour savourer ce Gravity Rush 2, en demi-teinte.
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