Quand on cite Gran Turismo, bien entendu, on pense d’abord simulation de course, la plus grande fût une époque. Le plaisir de se sentir pilote aussi bien à bord d’une Fiat Punto qu’une Toyota Castrol Tom’s Supra… Mais pour ma part c’est bien plus que ça. C’est aussi des centaines d’heures passez chez ma grand mère pendant les grandes vacances à rouler pour débloquer les permis, les voitures, à faire des centaines de tours sur la Super Speedway Race et j’en passe. Alors ayant mis ces bons souvenirs sur pause à l’époque de Gran Turismo 3 et n’ayant pas rejouer à la licence depuis, quand on m’a proposé de tester ce nouvelle opus, j’ai tout de suite sauté sur l’occasion de me replonger dans mes jeunes années de gamer. Mais qu’en est-il réellement du nouveau titre, Gran Turismo Sport ?
Coté graphisme, GT Sport ne démérite pas. Un bel effort a été fait sur les jeux de lumière, surtout en journée. Mais rien d’excellent non plus quand on le compare à ce qui se fait de mieux maintenant. Les soundtracks sont une bonne surprise ! Lounge pour la plupart, elles nous donneraient presque envie d’en écouter certaines, en contemplant un couché de soleil sur un paysage montagneux ou poser dans une soirée entre amis. Plutôt séduit, car la musique est toujours importante dans un jeu.
Mais attaquons à ce pourquoi nous sommes réellement là : les courses ! Coté sensation de pilotage, on est pas mal. La prise en main se fait de manière assez naturelle et est agréable. Plus souple que dans mes souvenirs, je pense que ceux qui n’ont pas l’habitude des simulations de courses prendront du plaisir à jouer. On retrouve tout ce qui a pu faire la renommée de cette licence. Enfin presque…
La fameuse école de conduite est là, le plaisir de pouvoir s’offrir des sublimes voitures et des concepts cars complètement dingues pour certaines (même s’il semblerait que de ce point vue, le nombre de voitures disponibles soit assez limité). Malheureusement, c’est à peu près tout !
Le mode solo dans son ensemble ne nous offre que la possibilité d’affronter une IA pas très combattive. On a l’impression qu’elle suit un espèce de pattern sur chaque circuit et finalement on se retrouve presque à avoir l’impression d’être seul sur la piste tant elle est effacée. Et ce, dans divers modes (Arcade, Contre la montre etc) qui nous font gagner des crédits et de l’expérience à dépenser dans une boutique pour débloquer du contenu. Ce qui manque cruellement d’intérêt et de profondeur à mon goût !
On est loin des heures à passer des permis pour accéder à diverses courses, constructeurs etc… C’est assez peu… voir insuffisant ! Dans un sens, ce n’est pas très éloigné des anciens opus, mais on perd la sensation d’accomplissement. C’est une fausse impression d’avancer dans le jeu. Soit ! Puisqu’il parait que le réel intérêt de ce GT Sport réside dans les courses en ligne, allons voir de ce coté alors.
Tout d’abord, avant de pouvoir concourir en ligne, il vous faudra prendre des cours de Fair Play… (Really ??!) Deux vidéos de 2min30 qui t’expliquent qu’ici on est pas dans une course de Nascar. Toucher les copains, c’est pas bien et ça peux te pénaliser. Pourquoi pas. C’est vrai que certains comportements de joueurs peuvent annihiler complètement le plaisir pris dans certains jeux et puis on est bien sensé se trouver dans une simulation réaliste pas vrai ? Naaa ! En réalité ça ne sert à rien parce que tout le monde ira quand même de sa petite poussette, de sa sortie de route et j’en passe. Et oui, n’oublions pas qu’on reste sur un jeu.
Mais quelle plus-value apporte donc ce multi pour qu’on nous incite autant à aller dessus ? Rien de plus, malheureusement. On peut s’inscrire à des championnats (qui se comptes sur les doigts d’une main), faire des courses quotidiennes dans lesquelles on a un peu de temps avant pour faire des tours de qualifs et d’essayer de bien se positionner sur la ligne de départ. Enfin un peu de temps ? 15min pour la plupart des courses que j’ai testé. C’est très long pour accéder à une course. Et l’intérêt s’arrête là. La promesse au bout est la même qu’en solo et du coup n’ajoute pas beaucoup plus de profondeur au jeu.
En conclusion ?
Je pense qu’une fois passé la joie de redécouvrir cette licence, qui m’a donnée tant de plaisir par le prisme de mon enfance, c’est un goût d’inachevé qui me reste. Le choix fort de dépouiller le jeu d’une bonne partie de son contenu solo qui a fait sa renommé pour se concentré sur le multi-joueurs n’était pas forcément le plus judicieux compte tenu que ce dernier n’apporte pas grand chose de plus.
GT Sport reste un bon jeu mais très honnêtement, je pense qu’ils ont un peu tué la licence. Et une partie de ma jeunesse. Un peu comme deux vieux potes qui ne se seraient pas revus depuis des années et qui se rendraient compte qu’aujourd’hui ils n’ont plus rien en commun. Je préfère garder en mémoire les bons souvenirs que j’ai encore du 3 et de ma vieille PS2 avec ces bons moments passés ensemble.
NB. Même si je n’ai pas testé le mode, le jeu est également compatible avec le PS VR.
EDIT – 27 novembre 2017
Une mise à jour gratuite est prévue dès le mois de décembre, avec la GT League : le nouveau mode carrière offline de GT Sport, GT League, inspiré du légendaire « GT Mode » des épisodes précédents. De nouvelles compétitions (coupe, endurance, débutant, pro…) vont donc voir le jour, ce qui viendra combler un peu la pauvreté actuelle du mode solo.
Le patch 1.06 déployé aujourd’hui, apportera gratuitement 3 nouvelles voitures : GR.X: ISO Rivolta Zagato VGT, GR.1: Audi R18, N.500: Cobra 427.
A partir de décembre, 12 autres nouvelles voitures seront également disponibles gratuitement, et une cinquantaine de bolides sont prévus pour mars 2018.
(Article écrit par Cyril)
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