Horizon Zero Dawn, ma plus belle aventure de l’année

Depuis les annonces de l’E3, le jeu Horizon Zero Dawn sortait du lot. Il m’intéressait mais ne soulevait toutefois pas de passion en moi. Je m’imaginais quelque chose de trop technique, futuriste… Puis sa date de sortie est arrivée, avec toute l’effervescence qui va avec. Je me suis donc plongée dans cet univers à la fois sauvage et mécanique, sans attentes mais beaucoup de curiosité. Et la magie a opéré, instantanément. Avec plus de 55h au compteur, je peux enfin vous parler d’Horizon et essayer de vous retranscrire mon amour pour le jeu, sans vous spoiler.

Sur les Terres sacrées des Noras

C’est assez compliqué de parler d’Horizon Zero Dawn, sans en dire trop, car la composante narrative est très importante dans le jeu. L’aventure que vous vivrez s’inscrit dans un univers très particulier et dense. On ne sait pas exactement à quelle époque on se situe (3ème ou 4ème millénaire ?), mais ce qui est certain, c’est que la Terre n’est plus du tout celle que nous connaissons. Dans ce futur apocalyptique, l’humanité ne règne plus en maitre. La nature a repris ses droits et d’étranges machines, à mi-chemin entre les robots et les dinosaures, font la loi. Et sur ces terres hostiles, l’être humain survit comme il le peut, en sociétés, tribus et clans aux coutumes diverses.

On fait alors connaissance avec Rost, un « paria » taciturne de la tribu des Noras, à qui les Matriarches ont confié une enfant, Aloy. Et tandis que le mystère s’intensifie quant aux origines des deux personnages et leur situation de parias, on voit Aloy grandir et chercher des réponses. Rapidement, on prend contrôle de notre héroïne aux cheveux de braise et son histoire devient la nôtre. A notre tour donc de trouver les réponses, et pour cela, il nous faudra affronter le clan.

Mais comme dans la vraie vie, les choses ne sont pas toujours aussi simples, et on se rend vite compte qu’en remuant les fils de l’histoire, le noeud est bien plus important qu’il n’y paraissait.

La Terre ne nous appartient plus

Au-delà du simple jeu d’aventure, Horizon donne une véritable dimension à la narration. Comme un puzzle, on trouve des pièces au fur et à mesure de notre avancée, et si au début le sens des événements ne parait pas clair, tout finit par s’imbriquer pour donner naissance à une fresque d’une ampleur étonnante. Je pense que c’est ce que j’ai préféré. Rien n’est trivial, même les missions secondaires ou annexes s’inscrivent dans un contexte très bien pensé. Si bien que contrairement à mes mauvaises habitudes, je n’ai jamais passé un seul dialogue. J’ai tout lu et tout écouter pour m’abreuver un maximum de cette fantastique histoire.

Dans Horizon Zero Dawn, il y a deux fils rouges : l’histoire personnelle d’Aloy, et celle du monde dans lequel on évolue. Pourquoi les machines attaquent-elles soudainement les hommes, alors qu’elles étaient encore pacifiques, quinze ans auparavant… ? Et les deux sont magnifiquement racontées à travers les personnages que l’on rencontre et les quêtes que l’on accomplit.

D’ailleurs, la force du jeu réside également dans la diversité de ses personnages justement. Et ça fait un bien fou ! De même, les personnages secondaires sont riches de background et de personnalité.

Sers-toi de ce qui t’entoure 

A côté de ce terrain de jeu, il y en a aussi un autre qui concerne le bestiaire. En avançant dans l’aventure, on est obligé de se frotter à sa faune mécanique, et par conséquent aux mécanique de jeu pour évoluer dans cet univers à la fois futuriste et antique. En tant que Chasseuse, on est amené à devoir crafté notre équipement, nos munitions, nos potions. Les ressources que l’environnement met à notre disposition se révèlent rapidement essentielles. Le commerce permettra d’acheter de l’équipement, tandis que les machines vous rapporteront le matériel nécessaire au troc ou au craft. D’ailleurs, Horizon Zero Dawn n’est pas sans rappelé Tomb Raider, dans ses mécaniques de sauvegarde ou de déplacement.

Si l’IA n’est pas toujours très intelligente, notamment lorsqu’on débloque les compétences furtives, il m’est arrivé à de nombreuses reprises de croiser des bêtes au caractère propre, et qui ne se laissent pas facilement berner par les pièges. Parce qu’il faut savoir que dans Horizon, la chasse se prépare. Il n’est pas question de foncer tête baissée dans un troupeau de Coureuses. Ce sera à vos risques et périls. Se camoufler, poser les pièges, tisser sa toile, attirer la proie… C’est tout un art. Et le jeu n’aura de cesse de vous le rappeler.

En évoluant, vous collecterez de l’expérience, ce qui permettra d’améliorer vos capacités dans 3 branches distinctes (Rôdeuse, Brave, Survivante). Compte-tenu de l’importance du crafting, les compétences de Survie seront les bienvenues.

Variété et diversité

Personnellement, je n’ai pas trouvé le jeu répétitif. Certes, quelques missions annexes comme Libérer les campements de bandits, ou les Longs-Cous sont fondamentalement pareilles. Mais les régions de la cartes sont assez changeantes que pour avoir quelque chose de nouveau et de surprenant à faire. Qu’il s’agisse des creusets, des zones corrompues ou des zones de chasse.

C’est plutôt simple, j’ai passé la plus grande partie de mes heures de jeu à faire de l’optionnel, plutôt que d’avancer dans la trame principale. Et c’était fantastique ! Si bien que je me suis retenue pendant un long moment de finir le jeu, pour pouvoir encore en savourer l’essence. Juste encore un peu.

Horizon Zero Dawn m’a ému. J’ai crié, j’ai eu peur, j’ai pleuré et j’ai ri. J’adore la répartie toujours très intelligente d’Aloy, sa modernité et son humanisme. Pour moi, le jeu est un sans faute : de sa beauté visuelle exceptionnelle à son écriture minutieuse. De ses personnages à son message.

(Toutes les images de l’article sont issues de mes captures d’écran in game, sur PS4)