Il y a quelques semaines, j’ai perdu les mots face à une lecture qui a frappé mon coeur. Je me disais que j’allais vous en parler en vidéo, et finalement j’ai pensé que je trouverais peut-être des mots plus juste à l’écrit. Il s’agit de Jizo, un manga en un seul tome, qui ne manquera pas de vous toucher également.
Jizo a été réalisé en collaboration entre une jeune artiste japonaise, Mato et Mr Tan, plus connu chez nous pour la bande dessinée Mortelle Adèle. Le manga est défini comme un conte qui explore le folklore japonais et des thèmes comme la mort et le deuil.
Aki ne retrouve plus le chemin pour rentrer chez lui. Tout le monde semble indifférent à cet enfant perdu. Tous… sauf Jizo, un étrange garçon sorti de nulle part. Est-ce un enfant des rues ? Va-t-il vraiment le ramener chez lui ? A-t-il raison de le suivre dans le temple où il l’emmène ? Malgré son grand sourire, Aki peine à faire confiance à son nouvel ami. Surtout qu’une effroyable sorcière chasse les enfants à la tombée de la nuit…
Au détour des chemins
Je ne souhaite pas du tout vous spoiler cette très belle lecture, mais peut-être que comme moi, vous ne serez pas dupe quant au titre de l’oeuvre. Ce que représente les jizo au Japon et tout ce qu’il y a derrière cette croyance shintoïste.
Ce que je peux vous dire par contre, c’est qu’au travers de ces 240 pages, ce manga m’a fait passer par de nombreuses émotions. Jusqu’à m’arracher quelques larmes. L’histoire n’est pourtant pas si révolutionnaire dans son scénario, mais la façon que Mr Tan (Antoine Dole) a eu de la raconter était assez forte.
Je ne sais pas pourquoi j’ai cru à un instant qu’il s’agissait peut-être d’un récit d’horreur (peut-être la présence de yokai) mais ce n’est pas du tout le cas. Par contre, il y a bien de la tension, du drama et des thématiques plus sérieuses qui font pencher la balance du côté du Seinen.
Le style de dessin est plutôt classique et précis. Les décors m’ont tout de suite ramenée à mes souvenirs du Japon et les traits de Jizo m’ont rappelé mes rencontres sacrées à Kyoto.
L’oeuvre Jizo est douce, grinçante et poignante à la fois. Un cri de désespoir tourné vers les étoiles. Ne passez pas à côté de cette belle lecture. En plus, c’est un one-shot, et pour être honnête, ça fait du bien parfois de ne pas avoir trop de tomes pour une histoire. Ici, on ne traine pas en longueurs inutiles. L’histoire de suffit à elle-même et boucle d’une très belle manière.
Personnellement, Jizo fait partie mes petits coups de coeur de l’année 2020.
Jizo est paru aux éditions Glénat Manga.
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