Lorsque j’ai découvert Broken Age, son univers graphique m’a tout de suite plus, bien qu’il soit assez particulier. Si vous n’aimez pas l’univers enfantin et son style dessiné, vous aurez peut-être du mal à accrocher. Quoiqu’il en soit, j’avais très envie de l’essayer, et maintenant que je l’ai terminé, je peux vous en parler plus amplement.
Un voyage entre deux Univers
Broken Age est un jeu d’aventure, conçu par Tim Schafer et développé par Double Fine Productions (Grim Fandango, Costume Quest…) grâce à un kickstarter. Le jeu voit enfin le jour en 2014 pour nous présenter l’histoire de Shay et Vella, deux jeunes gens que tout oppose. Shay passe ses journées reclu dans un vaisseau spatial ultra sécurisé, en enchainant constamment les mêmes petites missions. Prisionnier de cet antre enfantin, il ne rêve que d’une véritable aventure. Vella, quant à elle, est une petite pâtissière de Sucreval. Désignée comme offrande à l’horrible monstre Mog Chothra, afin que celui-ci ne détruise pas son village, elle refuse obstinément de se laisser faire de la sorte. Ce qui est chouette dans ce jeu cross-buy PS4/Vita, c’est que l’on peut passer d’un personnage à l’autre, très simplement. Ainsi les deux histoires peuvent s’entre-mêler, suivant nos envies.
Un monde haut en couleurs
L’univers de Broken Age est assez attrayant et beau. A la fois merveilleux et poétique, il m’a fait pensé à Child of Light (un peu). Parfois onirique, parfois loufoque, on y rencontre des personnages étranges mais attachants, et l’humour dans les dialogues rend leur découverte très plaisante. Autre point intéressant, les voix ont toutes été interprétées par de vrais acteurs, comme Elijah Wood (qui joue le rôle de Shay), Will Weathon et même Jack Black. Les interactions (parfois peu évidentes) sont marrantes et donnent naissance à des situations inattendues. Rien que pour ça, le jeu, qui s’apparente plus à un dessin animé 2D, est chouette.
Décevant sur la longueur
Le jeu en lui-même est découpé en deux actes, mêlant des mini-jeux, du point & click et des dialogues de types RPG, ce qui pourra plaire au plus grand nombre. Toutefois, Broken Age a ses limites. Le style de jeu est très répétitif et peu intuitif. Si c’est pardonnable pour le premier acte, car on prend son temps de découvrir l’univers, ça devient franchement lassant et rébarbatif pour le second, qui voit s’enchainer les mêmes tableaux qu’au début. De plus, Broken Age manque cruellement de clarté. Il vous sera parfois impossible de savoir quoi faire, sans vous aider d’un guide. Donc inutile de vous dire que c’est ce que j’ai du faire, étant restée longtemps bloquée sur des énigmes. Et ça m’a bien énervé, parce ce que le jeu n’est jamais assez clair sur ce qu’il faut faire, et il ne va de même pour les objets à interaction.
Un jeu en demi-teinte, qui saura émerveiller dans un premier temps et décevoir dans un second. Il n’en reste pas moins mignon cependant. Je salue l’univers, l’histoire et quelques quêtes qui m’ont plu, mais dans l’ensemble, j’ai trouvé Broken Age beaucoup plus frustrant que plaisant. Sachez toutefois que le jeu possède un trophée Platine (et beaucoup de missable). Alors, armez-vous de patience. Allez y à petites doses, c’est peut-être la solution à la frustration.
Broken Age est disponible sur le PlayStation Store (24,99€), sur Steam (22,99€), sur l’App Store (9,99€) et sur le Google Play (10,56€).
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