Les personnes qui me suivent depuis un petit moment savent ma passion pour les jeux Persona. Je ne rate jamais une occasion pour savourer les différents jeux de la licence. Qu’importe que ce soit chronophage, le kiffe est toujours aussi intense. Alors pour la sortie de Persona 5 Strikers*, j’ai encore une fois sauté sur l’occasion pour retrouver les Voleurs Fantômes chers à mon coeur.

 

Les retrouvailles

Autant vous dire que l’excitation était à son comble quand j’ai glissé le disque dans la console. Dès les premiers écrans, les premières notes de musiques, on replonge dans l’univers de Persona. Et la piqûre de rappel pour se remettre dans le jeu n’est qu’une douce nostalgie empreinte de souvenirs.

La chambre au-dessus du Café Leblanc, les délicieux curry, les vending machines, les rues de Shibuya… Les souvenirs remontent, la joie de retrouver d’anciens amis d’aventure mais aussi une petite crainte. Sournoise. Celle qui pousse aux questions existentielles : « Est-ce que ce sera aussi bien ? Est-ce que je vais m’amuser autant ? ».

Car si le jeu propose désormais une localisation des textes en français et un doublage anglais (comme Yakuza Like a Dragon, ce qui fait d’ailleurs plaisir quand on sait que ce type de jeu peut être très prolixe), il s’offre aussi le luxe d’un tout nouveau type de gameplay.

Fini le tour par tour, place au hack’n’slash ! Et plus précisément au style « musou« , ce style de jeu très japonais où il faut faire face à des vagues d’ennemis d’énormes et presque sans fin. J’avoue que c’est là où j’ai commencé à avoir peur. Non pas que je n’aime pas ce style. C’est un bon défouloir pour certains jeux. Mais pour du Persona, j’étais sceptique et c’est resté dans un coin de ma tête.

 

On reprend là où on s’est laissé

Le jeu est une suite directe de Persona 5 (2017). On retrouve nos héros en plein mois de juillet, entre fortes chaleurs et organisation des vacances. Chacun mène sa petite vie tranquille mais le repos sera de courte durée. En effet, le Japon entier semble à nouveau être sous l’emprise d’une nouvelle menace psychologique. Et sa source semble être à Shibuya, dans un nouveau univers parallèle nommé E.M.M.A.

Si les termes ont changés, la base est toujours la même. On ne parle plus de donjons mais de Prisons. Les Monarques ont remplacé les Ombres. Et ils ne volent plus la corruption mais les désirs des gens. Sans oublier qu’une nouvelle petite recrue fait son apparition. Il s’agit de Sophia, une I.A qui servira non seulement de support mais aussi de guide pour tout néophyte à la licence.

Sans rentrer dans les détails de l’histoire, on découvre bien rapidement que pour accéder à une Prison (quartier corrompu), il faut d’abord mener l’enquête. Poser des questions, visiter des lieux et faire monter la jauge jusqu’à percer à jour le roi ou la reine d’une prison (franchement, cette partie ne m’a pas du tout plus).

 

Case Prison, sans passer par la case Départ

Une fois à l’intérieur, les choses sérieuses peuvent commencer. On retrouve quelques phases d’infiltration mais aussi une nouvelle liberté de mouvement (on peut se déplacer en hauteur) et de timing. Plus besoin de se presser, on peut prendre le temps qu’on veut pour venir à bout d’une Prison en plein air.

Viens alors le moment de se battre. On pourrait croire que dans un hack’n’slash, il n’y a pas besoin de stratégie. Persona 5 Strikers nous montre le contraire. Lorsqu’un combat est initié, les vagues d’opposants commencent à apparaitre. Le jeu nous invite à exploiter au maximum les combos mais aussi à se servir des faiblesses élémentaires des ennemis. Dégâts de zone et attaques de Persona. Capacités spéciales et bons timing.

Là où Persona 5 laissait le temps à nos méninges de trouver la bonne stratégie face à un ennemi, ici tout s’enchaine beaucoup plus vite, parfois trop rapidement, pour faire les bon choix. Cependant, tout est très dynamique et éclatant à l’écran. Ce qui rend l’expérience agréable… jusqu’à un certain point.

Lequel me demanderez-vous ? Et bien après en avoir soupé des hordes à battre, on se lasse. Forcément, le style de gameplay impose la donne. On spamme les touches de combat. Le tout devient assez automatique. Et pour peu que l’on skip ou mette les dialogues en accéléré…on perd l’essence même de ce qui faisait de Persona, un grand jeu.

 

Rendez-moi Persona

Pour être tout à fait honnête, jouer à Persona 5 Strikers ne m’a pas amusé. J’ai lu des articles chez d’autres blogueurs/euses qui encensaient le jeu. Genre, c’est LE jeu qu’il fallait. Et ça m’a rendue triste. Comme si j’étais passée à côté de quelque chose. Comme si je n’avais pas perçu l’étincelle.

Je n’ai pas retrouvé ce qui m’a fait vibrer auparavant malgré de chouettes retrouvailles avec les personnages. Autant le revirement 360 de Yakuza m’a enchanté, autant ce looping Persona m’a désespéré.

Joker, j’espère qu’on se retrouvera sous de meilleurs auspices. Pour l’instant, je préfère faire un break. Et clairement ce n’est pas moi, c’est Toi.

 

 

*Version PS4 jouée sur PS5

Rédigé par

Nyah

Blog d'une Geekette aux cheveux changeants, jouant à la console et élevant des dragons dans le Royaume des Septs Couronnes. Ecrivez-moi à cette adresse : stefania.ophiel[at]gmail.com