Ce mercredi 8 avril est sorti en salles un film tout droit venu du Danemark, Profanation – Les enquêtes du département V. Réalisé par Mikkel Norgaard, c’est la deuxième adaptation d’une série de roman policiers, écrits par Jussi Adler-Olsen. La première étant Miséricorde, sortie également cette année et disponible depuis le 27 mars 2015 sur les plateformes eCinéma et VOD.

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Un « Cold Case » danois et dark

En 1994, un double-meurtre défraye la chronique. Malgré les soupçons qui pèsent sur un groupe de pensionnaires d’un internat, la police classe l’affaire, faute de preuve…  Jusqu’à l’intervention, plus de 20 ans après, du Département V : l’inspecteur Carl Mørck, et Assad, son assistant d’origine syrienne, spécialisés dans les crimes non résolus. Ensemble, ils rouvrent l’affaire qui les amène à enquêter sur l’un des notables les plus puissants du Danemark.

Les bases sont posées, on comprend rapidement de quoi il va en retourner et l’intrigue démarre au quart de tour. C’est ce que j’aime. Il n’y a pas trop de longueurs descriptives, l’histoire s’installe d’elle-même au fur et à mesure des minutes et les flashbacks nous mènent au coeur d’une sombre histoire de violence et de sang. Dans le style, on ne manque d’ailleurs pas de faire le rapprochement avec Millenium (2009), mais avec des connexions plus complexes et une enquête plus profonde.

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Carl & Assad, un duo qui fonctionne bien

Véritable succès dans son pays d’origine, Profanation s’est hissé en haut du box-office danois lors de sa sortie, et pour cause, non seulement le style et l’ambiance apportent un vent nouveau au polar nordique, mais le casting fonctionne plutôt très bien. En effet, Carl (Nikolaj Lie Kaas) et Assad (Fares Fares) sont un tandem étonnant mais bien équilibré. L’un très sanguin, torturé et probablement dépressif d’après ce qu’on voit, avec une vie de famille plutôt compliquée; l’autre vraisemblablement plus posé et ouvert aux autres ce qui lui permet d’assurer et aider son partenaire, parfois au détriment de lui-même au travers de cette enquête qui va les mener dans les recoins obscurs d’une jeunesse dorée insouciante et sans aucune limite

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Rythmé et glaçant

Sans tomber dans le gore, Profanation n’en reste pas moins dérangeant de part ses images d’une extrême violence. Qu’elle soit physique, sexuelle ou mentale, et le réalisateur ne nous épargne pas. Avec une certaine horreur, on suit un groupe de jeunes déterminés à donner du piment à leur vie de luxe à travers aggressions et crimes en tout genre, sans le moindre état d’âme. Ils sont capables de tout, ils n’ont peur de rien, ce qui glace le sang. Le rythme de l’enquête monte d’un cran et pourtant on sent que nos enquêteurs ont toujours une longueur de retard. A cause de qui ou de quoi, le mystère reste à découvrir…

En tout cas, pour ma part, j’ai vraiment apprécié ce film. Il prend au ventre, il n’y a pas d’autres mots et c’est typiquement le genre d’intrigue que j’aime suivre. De plus, le fait d’avoir une certaine récurrence avec les personnages au fil des différents opus, donne plutôt l’impression de suivre une série « long-format » qu’un film unique, même si ceux-ci peuvent très bien fonctionner seuls. Je n’ai pas encore vu Miséricorde (ce qui ne saurait tardé), mais je n’ai nul doute quant au fait qu’il soit tout aussi intéressant que Profanation. Ca m’a donné non seulement l’envie de découvrir la suite des Enquêtes du Département V (que ce soit en VOD ou au cinéma) que de lire les livres desquels les histoires sont tirées.

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Je vous laisse découvrir la bande-annonce par vous même en espérant que vous appréciez ce film autant que moi.

Rédigé par

Nyah

Blog d'une Geekette aux cheveux changeants, jouant à la console et élevant des dragons dans le Royaume des Septs Couronnes. Ecrivez-moi à cette adresse : stefania.ophiel[at]gmail.com