Je fais partie de ces personnes qui n’avaient, au grand jamais, joué à un seul titre de Monkey Island. Et c’est bien pour cette raison que j’ai voulu découvrir à travers Return to Monkey Island, ce qui se cachait derrière ce jeu au grand passé. Vierge de tout avis sur la saga créée par Ron Gilbert en 1990, je me suis lancée dans l’aventure…et c’était très plaisant.

 

Le retour de l’enfant prodige

Il pourrait paraitre difficile d’écrire au sujet d’un jeu dont le premier opus est sorti il y a maintenant plus de 30 ans. Suite attendue ou pas, quand on suit les traces d’une légende, on s’attend à avoir toutes les lumières braquées sur soi. Toutefois, je ne connaissais absolument pas les origines de tout ça. Mais une sombre histoire de pirates rigolos en point’n’click, je ne voulais pas passer à côté malgré le risque de ne rien comprendre. Alors, je me suis dit pourquoi pas et l’exercice m’a semblé moins périlleux. Sans attentes, l’aventure ne peut être que chouette.

Le jeu prévoit quand-même bien les choses et propose à travers une sorte de livre en scrapbooking, un trèèès gros résumé de toute ce qui a pu se passer dans les deux autres jeux de la licence (Secret of Monkey Island et LeChuk’s Revenge). Ca n’a sûrement pas la même saveur que d’y avoir joué par soi-même, mais c’est déjà ça.

A mon tour donc maintenant d’attaquer Return to Monkey Island et de suivre les pas de Guybrush Threepwood dans ses périples maritimes qu’il raconte à son enfant. Car c’est bien de ça qu’il s’agit dans cette aventure narrée comme un souvenir. Ce qui permet également au jeu de s’offrir pas mal de fan service grâce aux flashbacks, mais pas que !

 

Pirates, îles secrètes et retournements de situation

Dès les premiers pas sur l’île de Mêlée, on sent que les fans auront une bouffée de nostalgie dans la face. Nul doute que les joueurs d’antan savoureront ce retour aux sources. Pour ma part, j’ai apprécié découvrir les personnages de l’île, l’ambiance, les décors et commencer à m’habituer au type de gameplay. Les dialogues sont plein d’humour, les situations très souvent absurdes et dans cette ambiance de gros zinzins se profile une quête à l’horizon : celle de se rendre à nouveau sur Monkey Island.

Si l’histoire est originale et fluide, j’ai également apprécié le calibrage de la difficulté du jeu. Il faut savoir que j’ai parfois peu de patience et très souvent dans les jeux en point’n’click, il en faut. D’une part parce qu’il y a pas mal de dialogues et d’une autre, car il faut faire des actions qui ne paraissent pas très logique. En gros, les casse-têtes et le puzzle compliqués, très peu pour moi. Je finis la plupart du temps sur un guide, et on perd un peu la saveur de l’aventure.

Ici, rien de tout ça ! Déjà, le jeu m’a proposé de choisir la difficulté des énigmes (merci !). Puis, au fil de l’aventure, on a non seulement le Livre des quêtes qui nous indique quoi faire, mais aussi le Livre des indices qui permet d’obtenir un petit coup de main quand on ne sait pas trop comment faire. C’est appréciable, ça ne mange pas de pain et tout à fait négligeable pour ceux qui voudraient faire tourner leurs méninges à 200%.

Je pense que l’avantage de faire ce type de jeu sur console également, c’est d’avoir des commandes assez réduites au final. On évite de se retrouver à cliquer partout, sans qu’on sache pourquoi.

 

Une belle aventure

Si Return to Monkey Island a bien réussi quelque chose, c’est bien de me donner envie de découvrir l’ensemble de la saga. Sans être trop long (environ 9-10h), le jeu m’a transportée dans son univers coloré et déjanté. J’ai beaucoup aimé les graphismes et sa direction artistique, chapeau à monsieur Rex Crowle, mais aussi ses musiques qui mettent tout de suite dans l’ambiance.

Très belle découverte pour moi donc, équilibrée et sans frustration. Et je pense que pour tous les fans de la saga, ce sera d’autant plus délicieux à découvrir.

 

Return to Monkey Island est disponible sur PlayStation 5 et Xbox Series S|X (directement sur le Game Pass !).

Rédigé par

Nyah

Blog d'une Geekette aux cheveux changeants, jouant à la console et élevant des dragons dans le Royaume des Septs Couronnes. Ecrivez-moi à cette adresse : stefania.ophiel[at]gmail.com