Il y a quelques semaines, j’ai terminé un jeu dont j’avais beaucoup entendu parlé au Japon (pour ne pas changer). Il s’agit du jeu PSYCHO-PASS: Mandatory Happiness, que j’avais d’ailleurs cité durant l’émission AKOITUJOU. Vu son grand succès au pays du soleil levant, j’étais intriguée et curieuse, j’ai donc voulu voir ce que ça donnait sur PS Vita, à l’occasion de la sortie du jeu en Europe, au mois de septembre.
Une aventure visuelle
Si le nom vous dit quelque chose, c’est normal, PSYCHO-PASS est une série animée datant de 2012, assez célèbre. Se déroulant dans un futur proche où la technologie a fait d’énormes progrès et où il est possible d’empêcher l’exécution d’un crime avant qu’il ne soit commis. Tout ceci grâce à l’analyse de la personnalité des individus, au moyen d’un psychopass implanté dans le corps des citoyens. Mais, rassurez-vous, si vous n’avez pas suivi la série, vous pourrez tout de même jouer au jeu. L’histoire n’est pas particulièrement reliée au scénario de base, et propose d’évoluer avec deux nouveaux protagonistes.
Pour rester dans un style très apprécié des japonais, il s’agit-là d’un jeu que l’on appelle plus communément un Visual Novel. A la manière d’une histoire interactive, vous aurez de longs passages de lecture entrecoupés par des scènes où il faudra faire des choix. D’habitude, de nombreux titres exploitent ce système sur des jeux de romances. Ici, nous avons affaire à des enquêtes, ça fait donc plaisir, ça change un peu de style. Au départ, il faudra choisir entre Nadeshiko Kugatachi et Takuma Trurugi. La première étant une inspectrice amnésique et le deuxième étant un homme de main du service des inspecteurs.
Des interactions inexistantes
Je ne vais pas vous cacher que j’ai eu un peu de mal avec ce jeu. Bien que son scénario soit son très gros point fort, son format a été des plus ennuyeux. Premièrement le jeu est entièrement en anglais. De base, ça ne me dérange pas du tout. Surtout que j’ai déjà joué à plusieurs Visual Novel en VO. Le problème n’est donc pas de suivre l’histoire mais plutôt de la subir. Je m’explique.
Il y a vraiment beaucoup de texte à lire. C’est évidemment la base de ce genre de jeu, mais d’habitude les phases de lecture sont souvent coupées par une action à faire. Histoire de garder l’intérêt du joueur et de ne pas avoir l’impression de lire en continu pendant 25 bonnes minutes. Et je n’exagère pas. Même en lecture rapide, le temps est très long avant qu’une action vienne pointer le bout de son nez. De plus, les images qui défilent sont le plus souvent statiques, les personnages figés et leurs expressions constamment blasées. L’ambiance musicale sauve un peu la donne, mais pas assez pour en apprécier l’expérience.
Ainsi, on peut rapidement perdre le fil de la lecture et aucun élément de jeu vient chatouiller notre intérêt. J’ai trouvé ça dommage, d’autant plus que l’histoire semble très intéressante sur plusieurs points. Mais il faut s’accrocher. Surtout que les chemins des deux personnages diffèrent légèrement mais restent sensiblement identiques.
Pour les fans
En gros, si l’univers futuristes (qui n’est pas sans rappeler Minority Report selon moi) vous séduit, que vous avez une assez bonne maitrise de l’anglais et que la simple lecture dans un jeu vidéo ne vous rebute pas, il est possible que PSYCHO-PASS: Mandatory Happiness vous plaise. Il en va de même pour les fans de la série qui retrouveront les personnages qu’ils apprécient au détour de nouvelles histoires. Mais pour les autres, je pense que l’Europe n’est pas encore prête pour autant de passivité. J’ai tout de même poussé le vice jusqu’à platiner le jeu. Tant qu’à faire. A savoir que c’est vraiment long (à mon goût), je dirais une bonne vingtaine d’heures. Tout dépend si vous aimez lire ou pas 😉
Jeu disponible sur PS4, PS Vita et Xbox One
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