Suicide Squad, le flop de l’été ?

On en parlait depuis des mois, et les attentes étaient très grandes pour certains avec le dernier film de DC Comics. Le moindre qu’on puisse dire, c’est que Suicide Squad a fait coulé l’encre depuis son annonce, jusqu’à sa sortie. Sans spécialement viser la presse qui a été particulièrement violente avec le film, le public semble toujours aussi partagé. Donc après visionnage en salle, qu’est-ce qu’on retient réellement ?

Rendez-vous avec les Vilains

Si la volonté de base était d’amener à l’écran des vilains iconiques mais méconnus du grand public, en jouant sur le côté anti-héros/vilains comme a pu le faire Marvel avec Deadpool, le pari n’est pas tout à fait réussi en mon sens. Et c’est dommage, au vu du panel de personnages disponibles dans le film. En effet, ce n’est pas rien d’introduire enfin dans l’univers filmique DC, le personnage emblématique d’Harley Quinn (Margot Robbie). Mais aussi, un nouveau Joker dans la peau de Jared Leto et pour finir un Deathshot (Will Smith) que j’avais eu plaisir à découvrir à travers la série Arrow, incarné par Michel Rowe à l’époque .

On se retrouve malheureusement avec un meli-melo de personnages très mal introduits, je trouve, et dont la présence n’est pas tout à fait justifiée, mis à part à cause du titre du film. Là où on aurait du trouver une équipe de choc, on a à la place une prise d’importance bien trop marquée par Will Smith et Margot Robbie (d’où le fait que je n’ai cité qu’eux plus haut). Même le Joker reste une ombre sur le tableau tellement il est anecdotique pour l’histoire.

Leur jeu est-il vraiment mauvais ? Oui et non, Will Smith/Deadshot nous fait éternellement la même expression, on croirait presque le voir sortir d’une suite d’Hancock. Margot Robbie/Harley Quinn est certes très sexy mais la profondeur de son personnage se limite au rebondi de ses fesses (et c’est très triste, à une époque où l’on essaie de valoriser le statut de la femme ! ). Cara Delavigne/Enchantresse semble sous escta ou au bord d’une crise de spasmophilie à chaque scène de transformation… et TOUS les autres ne servent à presque rien. Oui, même Le Joker/Jared Leto dont le style maquereau bad boy peine à convaincre dans les rares scènes où il apparait.

A trop vouloir être bankable…

D’ailleurs en parlant de l’histoire, qui tient à peine la route, on se rend vite compte que le tout a été monté de manière à mettre en avant certains acteurs plus que d’autres, afin d’avoir plus de situations cocasses et « humoristiques ». Ma foi, je n’ai trouvé d’humoristique que la lourdeur et la tristesse intellectuelle de certaines punchlines, très répétitives.

Si bien que j’ai l’impression de me retrouver devant un mauvais pseudo-remake des Gardiens de la Galaxie. On prend des personnages peu connus qui forment une team malgré eux, on balance quelques traits d’humour et une bande-son extraite de la pop culture (90-2000 cette fois-ci), et c’est parti pour le succès ! Et bien non.

En sortant de la salle, je n’étais vraiment pas très convaincue de ce que je venais de voir, et plus j’ai poussé la réflexion et l’analyse, plus j’en suis venue à ne pas apprécier le film. C’est d’ailleurs assez compliqué de vous en dépeindre ma critique sans spoiler ou sans entrer dans des détails trop précis concernant certains personnages qui m’ont donné envie de m’arracher les cheveux, comme Enchanteresse, Boomerang ou Slipknot.

Après, est-ce que je m’attendais réellement à quelque chose de fou ? Non, mais on n’est jamais contre une bonne surprise. Cette fois, c’est râté pour moi.