Crash Bandicoot 4: It’s About Time vient de sortir début octobre et est de retour pour vous en mettre plein la vue. Mais aussi pour vous énerver un maximum ! Replaçons le contexte.
La carotte et le bâton
A l’époque pour moi, Crash Bandicoot était un ersatz de Mario 64. Playstation cherchait une mascotte et avait décidé qu’il s’agirait de ce jeu. Faisant partie des premiers vrais jeux de plateforme sur PS1, Naughty Dog avait réussi à faire en faire un très bon plateformer auquel il fallait rajouter adresse, rigueur et maitrise de son énervement. Les premiers niveaux d’un Crash, ça a toujours été juste de l’enrobage : alléchant, appâtant, coloré, pas trop difficile. Bref un challenge quasi inexistant… mais plus on avançait dans les mondes, plus l’enfer sur console se dévoilait.
Il fallait être rapide et maitriser le personnage parfaitement. Je ne parle uniquement que de la partie facile c’est-à-dire : enchainer les niveaux pour finir le jeu. Car le grand dieu du trophée nous a offert la possibilité de rallonger la durée de vie de nos parties : casser toutes les caisses, trouver les diamants colorés qui amènent à des zones bonus, et les diamants cachés. Puis cerise sur le pompon du matelot refaire tous les niveaux en Time Trial.
Le premier opus a obtenu la note de difficulté de 7/10 sur PSHTC et pas pour rien.
Sueurs froides
Amateurs de sensations fortes et bornés, ne faites pas comme moi !!! Pourquoi je parle de ça et pas encore du jeu en lui-même ?
Et bien, pour vous partager mes terreurs nocturnes de son challenge. Je suis sûr que Toys for Bob (le studio de développement) a fait des meetings spéciaux sur « comment emmerder au maximum le joueur pour qu’il devienne dingue ».
Tout au long des 43 niveaux de Crash Bandicoot 4, le challenge devient toujours plus corsé. Classique me direz-vous. Mais si comme moi, vous vous dites « Tiens, c’est un jeu que je platinerai bien !! ». Fuis mortel !!! Fuis le plus vite possible !
Toys for Bob est le malin et a décidé que le challenge n’était pas assez difficile dans les anciens opus… Tout commence tranquillement avec les fameux premiers niveaux qui vous mettent en confiance.
Ils sont beaux, colorés… On se balade, on virevolte, on tue ses premiers ennemis. Et folie ultime, on se dit « Tiens, je vais faire en sorte de casser toutes les caisses pour ne pas y revenir après. » Au détour d’un bosquet : Oooh, un joli diamant !!
Grand bonheur des premiers niveaux qui te réchauffent le cœur, comme un chocolat chaud un soir d’automne devant ta cheminée. Tu perds une ou deux vies au passage, mais c’est pas grave.
Et là, tu constates une chose bizarre déjà : un compteur de nombre de morts (et non de vies) ainsi qu’un compteur de mangues. Mais vu que tu es dans l’euphorie et la beauté des décors, tu n’y prêtes pas trop attention. Fin du premier niveau, tu as réussi à avoir toutes les caisses. Tu es content quand soudain apparait le résumé du niveau. Première douche froide.
Pour finir un niveau à 100%, il faut le fameux Time Trial et collecter 6 diamants :
- 3 diamants en remplissant 3 jauges de mangues
- 1 diamant en cassant toutes les caisses
- 1 diamant en mourant maximum 3 fois
- et le dernier diamant est dissimulé quelque part dans le niveau
Mes espoirs de platine venaient d’en prendre un coup. MAAAAIIIIS ça ne s’arrête pas là ! Nooooon ma bonne dame, ça aurait été beaucoup trop facile sinon…
Toujours plus difficile mais tellement jouissif
Au cours du jeu, vous allez débloquer de nouveaux défis, récupérer des cassettes vidéo pour rejouer avec le Crash des années 1996. Le tout dans une succession de plateformes plus dures les unes que les autres. Un peu plus tard, les niveaux inversés ont fini de m’achever car dans la même optique que les niveaux normaux, si on veut être complétiste, il faut à nouveau récupérer tous les diamants du niveau. Mon torrent de larmes et de morve n’a cessé de se déverser pendant plusieurs jours lorsque j’ai compris le challenge qui s’annonçait. Surtout sur les derniers niveaux où j’ai réussi à cumuler plus de 100 morts dans un niveau.
Une fois ces états d’âme couchés sur papier, ma rancœur et frustration étant exprimée, laissez-moi déverser un second torrent d’émotions, cette fois plein d’amour pour Toys for Bob.
Pour rappel le développeur historique était Naughty Dog (mais si tu vois, une équipe pas très bonne qui a fait d’autres jeux pas très connus **wink wink**). Donc imaginez la pression de passer après cette équipe pour reprendre le flambeau d’un jeu qui a cartonné avec sa réédition. Je flaire d’ailleurs de mon nez de truffier que cette réédition des 3 premiers opus devait être le test pour savoir si le chantier d’un 4ème jeu était commercialement viable. Et ce studio a réussi haut la main son pari.
J’ai retrouvé les mêmes sensations avec plein de petites nouveautés subtilement ajoutées. Et j’ai adoré retrouver les différents protagonistes jouables tout au long du jeu. Car pour info, vous n’incarnerez pas seulement Crash ou Coco, mais no spoil, je vous laisse la surprise. Tout a été fait pour retrouver le goût des jeux d’origine à la sauce next gen. La fourrure de Crash, les nouveaux ennemis, les niveaux tous plus colorés et différents les uns des autres.
Neo Cortes et N.tropy sont de retour après leur exil, mais cette fois ils vont avoir le contrôle du temps. Ce qui va vous faire voyager dans différentes époques, passées comme présentes ou futures. Mais aussi grâce à de nouveaux masques, vous conférer 4 nouveaux pouvoirs : les mondes parallèles, l’apesanteur modifiée, le ralentissement du temps et l’inversion du monde. Souvent ce seront ces nouveaux pouvoirs qui vous donneront du fil à retordre pour leur maitrise.
Finalement, on a un jeu qui reprend tous les protagonistes des différents opus, boosté à la sauce next gen et mixé dans un shaker d’amour par les développeurs qui nous ont offert un jeu magnifique, millimétré, renouvelé et surtout que l’on aime au final autant que l’on déteste pour son challenge hard core.
Jouez y c’est le mal !!!
Crash Bandicoot 4 : It’s About Time est disponible sur PS4 à 69,99€ 52,49€.
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