Au mois de septembre, lorsque j’étais au Japon, j’ai assisté à un véritable phénomène cinématographique. Tokyo était placardé d’affiches du film de Makoto Shinkai, Your Name (Kimi no na wa en VO) et pour cause… Quelques semaines auparavant (le 26 août très précisément), le film venait de sortir en salles, et a immédiatement connu un succès phénoménale. Si bien, qu’il a fini par se hisser dans le top 3 des films japonais les plus rentables de tous les temps, devant Princesse Mononoke, et continue de battre tous les records au box office japonais.
En sachant cela, je peux vous dire que ma curiosité a été piquée au vif. J’aime beaucoup les films d’animations et j’étais vraiment heureuse d’apprendre que Your Name allait arriver dans les salles européennes également, dès le 28 décembre. Petit coup de chance, j’ai pu assister à l’avant-première et je vous parle tout de suite de mon expérience (garantie sans spoils).
Entre rêve et réalité
Your Name, c’est l’histoire de deux lycéens japonais que tout oppose : Mitsuha et Taki. Chacun issu de deux univers différents, l’une vivant dans les montagnes, l’autre au coeur de la capitale, leur destin va pourtant se croiser.
Rien ne les destinait à se rencontrer. En effet, Mitsuha est une jeune fille de province tiraillée entre traditions familiales et son air du temps. Tandis que Taki est un lycéen de Tokyo, habitué à l’effervescence de la ville et combinant études et petits boulots. Mais voilà qu’à travers leurs rêves respectifs, ils se retrouvent chacun propulser dans le quotidien de l’autre. Et tout bascule, lorsqu’ils prennent conscience qu’en rêve, ils échangent leurs corps. Débute alors une drôle d’histoire fantastique mêlant apprivoisement, découvertes et émotions.
Wherever you are in the world, I’ll search for you
Je ne vous en dirai pas plus sur l’histoire, car je la trouve magnifiquement bien racontée et que tout le plaisir du film réside à suivre les fils d’ariane que le réalisateur Makoto Shinkai a tissé pour composer Your Name. Au-delà de la rencontre entre un garçon et une fille qui se découvrent, le film aborde de nombreux autres thèmes très forts et émotionnels. Mêlant quotidien et fantastique, on suit des personnages complexes et attachants, où tout est question de dualité.
Et si l’histoire tient bien la route, c’est aussi parce qu’elle est servie par une direction artistique d’une beauté rare. Chaque plan est percutant d’émotions, d’une part grâce à sa bande originale très bien choisie et d’autre part grâce au style visuel du film. Je l’ai trouvé tout aussi poétique que poignant. Spirituel et fantastique. Comme je le disais, tout est question de dualité et ça se ressent, au plus profond de soi.
Pour moi, il s’agit d’une réalisation brillante, qui m’a grandement touché et que je recommande à tous les amateurs de bons films, qui font parfois un peu réfléchir mais qui touchent l’âme. Pour rappel, le film sort le 28 décembre en salles, alors n’hésitez pas une seule seconde.
J’ai entendu énormément d’écho positif de ce film. Le problème c’est qu’on me l’a vendu comme encore mieux que les Myazaki. J’ai trouvé le film bien mais cependant toujours moins bien et surtout moins innovant au niveau de l’histoire qu’un Chateau Ambulant par exemple 😀